Communiqué de presse de Valérie Laupies sur l’École, le 25 septembre 2017
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, est sans doute le ministre d’Emmanuel Macron le plus audible et le plus rassurant pour les Français actuellement. Il faut dire que son prédécesseur, Mme Najat Vallaud-Belkacem, avait réussi à faire l’unanimité contre elle ; parents, professeurs, collectivités locales, fustigeaient ses réformes d’idéologue gauchiste.
Jean-Michel Blanquer affirme sa volonté de mettre le savoir et l’autorité des professeurs, au cœur de l’Ecole ; c’est évidemment une très bonne chose. En revanche, on est en droit de poser les questions suivantes :
– comment réaliser ce défi lorsque l’on garde à des postes de responsabilité les personnes mises en place par Najat Vallaud Belkacem ? Par exemple le président du Conseil supérieur des programmes et tant d’autres cadres de l’EN.
– comment réaliser ce défi lorsque l’Union européenne dicte un modèle utilitariste de l’école ayant pour but de faire de nos enfants des citoyens « employables » plutôt que des personnes libres et éclairées. L’évaluation des élèves sur « les compétences » et non sur « les savoirs » est la preuve de cet objectif.
Si M. Blanquer est prêt à poursuivre l’autonomisation des établissements scolaires dans la logique de Najat Vallaud-Belkacem et de Luc Chatel, le Front national quant à lui, y est opposé. En effet, la compétence des enseignants ne se mesure pas à l’aune des projets d’établissement « pédagogico-culturels » mais à la capacité des professeurs à enseigner strictement leurs disciplines respectives.
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