Vidéo : les circulaires Blanquer sur les méthodes d’enseignement en primaire

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a publié récemment quatre nouvelles circulaires de « recommandations » pour l’enseignement à l’école primaire, qui précisent notamment comment doivent être inculquées les bases du calcul ou de la lecture. Personne ne sera étonné des cris d’orfraie des principaux syndicats enseignants qui dénoncent une atteinte à la liberté pédagogique des professeurs. Ce n’est de toute façon pas l’opinion de ces pseudo-défenseurs de l’Education nationale qui intéresse les parents d’élèves ni même d’ailleurs les enseignants.
En effet, ce qui importe à la majorité des Français c’est de sortir de cette crise de l’école qui voit une part croissante d’élèves arrivée en fin de scolarité sans savoir ni lire, ni écrire ni compter véritablement, alors qu’ils doivent entrer à l’université ou dans la vie professionnelle.

A la vérité, le ministre ose cette fois remettre en cause l’idéologie de »l’Ecole nouvelle » qui consiste depuis 40 ans au moins à faire des expérimentations sur le public scolaire en bannissant toute forme d’enseignement traditionnel. Les résultats de cette idéologie s’avèrent tellement catastrophiques que nos gouvernants s’aperçoivent enfin qu’il est grand temps d’arrêter la recherche expérimentale pour laisser place à la véritable pédagogie, celle qui a fait ses preuves. En lecture, en l’occurrence, il s’agit de la méthode syllabique et en mathématiques, il s’agit de la mémorisation des tables et des automatismes de calcul essentiellement, n’en déplaisent aux doctrinaires de « la construction du savoir par l’élève ». Au Front national, nous approuvons cette décision que nous réclamons d’ailleurs depuis toujours.

En revanche, on peut déplorer que Jean Michel Blanquer n’aille pas jusqu’au bout de cette entreprise de redressement de l’école en laissant penser aux Français que l’école peut s’occuper à la fois de l’éducation et de l’instruction de leurs enfants. Or, comment les enseignants auront-ils le temps sur 26 heures de classe hebdomadaire pour transmettre les savoirs fondamentaux de lecture-écriture-calcul s’ils doivent par ailleurs réparer les carences éducatives liées à l’univers familial ou culturel. En effet, la multiplication des activités parascolaires proposées par les associations dans les écoles est un phénomène important qui empiète gravement sur les apprentissages fondamentaux. Dans une société où la consommation et le numérique sont omnipotents, il faut laisser d’une part à l’école un temps complet à la culture de l’effort et à sa mission d’instruire, et d’autre part aux parents celle d’éduquer.
L’autorité des professeurs s’en verra ainsi à n’en pas douter rétablie. N’est-ce pas d’ailleurs la condition pour que le métier redevienne attractif ?
On peut déplorer aussi que Jean Michel Blanquer ferme les yeux sur le problème migratoire dans les écoles. En effet, comment faire des enfants migrants, affectés tout au long de l’année dans les établissements scolaires, de bons élèves maîtrisant le français à l’oral comme à l’écrit ? Et de surcroît quand les cours d’ELCO (enseignement de la langue et de la culture d’origine) sont maintenus ? Ce phénomène communautariste de plus en plus important serait-il tabou pour le ministre ?

En résumé, face à la crise de l’école, les circulaires du ministre vont dans le bon sens. Toutefois pour que la confiance prônée par Jean-Michel BLANQUER s’opère vis-à-vis des professeurs mais aussi des parents d’élèves, il est nécessaire que l’école redevienne un sanctuaire de l’instruction. Il en va de l’avenir de nos enfants mais aussi de celui de la pérennité de notre pays.

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