Communiqué de presse du Forum Ecole & Nation
Mercredi 21 octobre, la Nation a rendu un hommage solennel à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité par un islamiste tchétchène. Cet assassinat épouvantable, perpétré de sang froid en pleine rue, trouve son mobile dans une leçon d’éducation civique assurée par Samuel Paty: ce dernier avait illustré son cours sur la liberté d’expression par des caricatures de Mahomet tirées de Charlie hebdo. Abdoullakh Anzorov, le meurtrier de ce malheureux professeur, a choisi sa victime selon des critères politiques: il s’agissait de faire taire un libre-penseur et de susciter l’effroi parmi les Français afin que chacun s’interdise de caricaturer le prophète de l’islam. L’auteur de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine souhaitait clairement parachever l’œuvre des frères Kouachi en instaurant la peur et l’autocensure en France.
Si les cérémonies du 21 octobre étaient nécessaires, il faut les compléter par des actes. Le corps enseignant doit être le moteur d’un vaste mouvement d’affirmation de notre liberté d’expression. L’École, où aucune censure ou accommodement ne doit plus être toléré, doit être l’avant-poste de cette démarche républicaine.
Afin que les professeurs de France puissent mettre en échec les djihadistes et remplir leur mission salutaire, l’institution scolaire doit préciser et sécuriser leur action. Dans un premier temps, le ministère de l’Éducation Nationale doit préparer de manière très précise la rentrée du lundi 2 novembre ; des consignes claires doivent être données afin qu’un hommage soit rendu à Samuel Paty dans toutes les classes. Ensuite l’autorité des professeurs doit être renforcée: nulle contestation émanant d’élèves ou de parents ne doit plus être acceptée. Les collègues doivent être systématiquement soutenus. Les séances consacrées à la liberté d’expression doivent être généralisées et accompagnées de consignes très claires (notamment sur les sujets sensibles comme le droit au blasphème). Enfin, la sécurité physique des personnels et des élèves doit être renforcée aux abords des établissements dès que le climat scolaire le justifie. L’État doit se donner les moyens de faire de chaque professeur un hussard de la liberté d’expression.
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