Baccalauréat 2020: un mensonge pour notre jeunesse, une nouvelle étape dans la démolition du diplôme

Communiqué du Forum École & Nation.

L’édition 2020 du baccalauréat restera marquée par deux évènements majeurs: le confinement (qui a conduit à l’annulation des épreuves terminales) et un taux de réussite extrêmement élevé (95.7%) conséquence des consignes démagogiques données par le ministère de l’Éducation nationale. Nous souhaitons bien sûr féliciter les lycéens qui sont restés mobilisés tout au long de l’année malgré la crise sanitaire. Si le choix exceptionnel du contrôle continu intégral, pris au début de la crise, pouvait se comprendre tant l’incertitude était grande face au coronavirus, les modalités de l’examen posent de très graves problèmes.

En effet, le diplôme a été littéralement bradé: arrondi supérieur pour toutes les notes (un 9,1/20 devient ainsi un 10/20), harmonisation des notes uniquement par ajouts de points collectifs (impossible d’en retirer), jurys invités à la « bienveillance », prise en compte exclusivement positive du 3e trimestre (les élèves « décrocheurs » lors du confinement n’étant pas sanctionnés)… Tout a été fait pour donner le baccalauréat au plus grand nombre, notamment à des élèves en très grande difficulté.

Profitant de la crise sanitaire, Jean-Michel Blanquer a donc accéléré la course folle vers le « bac pour tous », donnant de facto à presque tous les candidats un diplôme non-sélectif, sans valeur et sans contenu. L’institution ment ouvertement aux élèves et à leurs parents en leur ouvrant les portes de l’enseignement supérieur (de plus en plus engorgé) sans aucune exigence, condamnant nombre de jeunes à un échec à court terme. Il est à craindre que, sous la houlette de Jean-Michel Blanquer, la dérive observée ces derniers mois se poursuive dans les années à venir.

Afin que cesse cette fuite en avant, le Forum École & Nation préconise depuis des années de restaurer le caractère sélectif du baccalauréat: fin du contrôle continu et retour à des épreuves nationales anonymes, non-conservation des notes en cas de redoublement, remplacement des objectifs quantitatifs actuels (augmenter coûte que coûte le taux de « réussite ») au profit d’objectifs qualitatifs (exigences disciplinaires fortes). C’est à ce prix que l’institution scolaire regagnera sa crédibilité et que le niveau d’instruction, aujourd’hui en chute libre, sera renforcé.

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